Journal 85 – vendanges / vent mauvais – (16/09/2024)

Vent mauvais, parce que je viens de constater que 3200 personnes ont lu l’article Littérature 3 (Rutebeuf-Verlaine) publié le 7 juin 2020 – ce qui pour moi reste une énigme – , et que je pense à Chanson d’automne.

Vendanges, vent mauvais… Bon. Il n’y a pas de quoi éclater de rire, non, mais quand même, un jeu avec les sonorités des mots, de temps en temps…

D’autant qu’il y avait beaucoup de vent, des rafales impressionnantes, hier, dimanche du côté d’Uzès dans la parcelle de raisin blanc que le couple ami viticulteur/vigneron avait réservée aux sécateurs de leurs amis pour une matinée de vendange et de fête.

Ceux qui aiment le vin comprendront qu’il ne s’agit pas seulement de couper des grappes de raisin. Comme tailler la vigne – en hiver – n’a rien à voir avec couper du bois.

Le vent mauvais ne souffle pas seulement dans la poésie de Rutebeuf et de Verlaine. Il n’est pas non plus seulement météorologique.

Keir Starmer, le nouveau premier ministre britannique, travailliste, donc théoriquement « à gauche », est en visite à Rome pour étudier la recette anti-immigration imaginée par la néo-fasciste Georgia Meloni – transferts de migrants en Albanie.

En France, la fête de l’Huma a servi de vitrine aux désaccords entre des personnalités du Nouveau Front Populaire, arrivé en tête aux législatives et qui ne formera pas le nouveau gouvernement dirigé au contraire par une personnalité de droite membre d’un parti minoritaire.

Le Monde et les contributeurs mettent la focale sur ces désaccords, les stratégies et tactiques électorales.

Ma contribution rame à contre-courant.

« Les divergences entre les personnes – un phénomène – sont le signe de l’impasse où se trouve la gauche depuis la mort de l’utopie socialiste/communiste à la fin des années 80 comme alternative au capitalisme. Ce qu’on appelle « terrorisme » et le retour de l’idéologie d’extrême-droite sont les expressions du désarroi planétaire qui en résulte dont la tentation pathologique du repli sur soi. Le RN qui se fonde sur le mythe de l’identité nationale gravée dans le marbre et son corollaire de préférence nationale, n’est pas un parti politique mais l’expression électorale de cette pathologie à terme mortifère.  Ce qui fonde la gauche, c’est l’importance accordée au « commun » inhérent à toute vie sociale avec cette particularité que l’homme ne parvient pas au « satisfaisant » des sociétés animales. La définition erronée de ce commun spécifique de l’espèce humaine constitue la faille du marxisme. Il nous reste à le définir. Et c’est urgent. »

Et je m’en vais / Au vent mauvais / Qui m’emporte // Deçà delà / Pareil à la / Feuille morte/

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