Journal 77 – Irlande 11 – Marx et le Pape (23/08/2024)

Le Marx annoncé n’est pas Karl auquel on pourrait s’attendre, mais William, nettement moins connu et néanmoins professeur au Collège de France. Le Monde de ce jour publie de lui une tribune avec ce chapeau : « Les paroles du pape François sur la littérature, qui vont contre la tradition de la censure de l’Eglise, sont révolutionnaires ».

J’ai lu l’article qui m’a inspiré la contribution suivante :

« Ce qui manque dans cette remarquable dissertation du pape – on remarquera surtout la nouveauté et l’originalité de l’analyse – c’est une partie qui expliquerait ce que signifie de l’église dont il est le chef, la nécessité d’un discours ex cathedra, au 21ème siècle, traitant du sujet du brevet des collèges « quels sont les bienfaits de la lecture ? » dont on trouve l’argumentaire dans les annales de cet examen. Quant au poème « Zone » (Alcools) d’Apollinaire évoqué en fin d’article, je suggère à ce professeur de le relire plus attentivement pour en saisir la modernité du second degré. (« C’est Dieu qui meurt le vendredi et ressuscite le dimanche /
C’est le Christ qui monte au ciel mieux que les aviateurs /
Il détient le record du monde pour la hauteur
 ») »

J’ajoute : il est quand même remarquable qu’un professeur du Collège de France puisse citer le vers d’un poème,sans le préciser et en l’utilisant à contre-sens. Je cite « Apollinaire le disait (comme s’il s’agissait d’une déclaration, d’une interview) déjà en 1913 : « L’Européen le plus moderne, c’est vous, Pape Pie X ». Il n’y a qu’un nom à changer. »

Je ne pense pas utile de préciser qu’il n’y a aucun rapport entre ce problème et l’Irlande où le vent souffle fort depuis le début de cette semaine. Ce qui n’empêche pas les lapins de courir dans le pré que j’ai sous les yeux, ni les vaches de paître, les veaux de téter, ni un renard à la belle queue de renard de venir explorer ce qui pourrait être un terrain de chasse, même sans poule.

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