Réponse d’un pseudo à ma contribution sur la marche blanche. Ses fréquentes contributions indiquent un penchant… plutôt pas à gauche (c’est ce qu’on appelle la litote rusée qui sort son nez surtout au printemps et qui aime bien parfois titiller, comme vous le verrez dans la réponse).
« L’empathie au niveau d’une population est un acte politique, par exemple la marche après Charlie. Qui peut prétendre que les gens ne faisaient pas un acte politique fort, pour la liberté de la caricature et contre la violence terroriste ? Dès qu’une population se réunit dans un défilé, après un acte odieux, cela fait sens. Ce n’est pas seulement en mémoire de la victime ; c’est pour dire quelque chose. On ne sort pas massivement dans la rue pour ne rien dire. Ce serait le travail des éditorialistes d’analyser ce que la population entend dire par sa mobilisation. Sinon, on tombe un soir sur des résultats d’élections sans avoir compris le pourquoi. Les éditorialistes s’interrogent alors : « comment en sommes-nous arrivés là ? ». »
Ma réponse
J’entends que vous employez « politique » dans le sens premier = qui concerne la cité. Ce n’est pas le sens que lui donnent ceux qui veulent inscrire l’événement dans le champ de la question migratoire. « Faire sens… Dire quelque chose ». Oui, à condition de préciser la dimension polysémique. Chacun des manifestants tient son propre discours, mais dans le cadre de celui défini, en l’occurrence par les parents. « Violence terroriste » dites-vous encore. En regard des événements évoqués qui provoquent la sidération mais pas la terreur (le moment de sidération passé, la vie reprend son cours) quelle est la pertinence de «terroriste » ? Une simple étiquette qui évite le questionnement concernant des actes meurtriers de masse commis pas des hommes qui savent qu’ils vont mourir (par exemple, le 11/09/2001). La surprise électorale finale s’explique peut-être par la confusion entre population (affects) et peuple (dimension politique) qu’exploitent les partis, en particulier le RN.