Journal 43 – Israël/Palestine et protestation étudiante– marche blanche – ( 04/05/2024)

Il y a des jours avec et des jours sans. Aujourd’hui, c’est sans pain dans la boulangerie – un problème technique… ne m’envoyez rien, j’en ai au congélateur – et avec trois problèmes dans le monde. Oui, ce n’est pas tout à fait au même niveau, et encore oui, trois problèmes parmi une infinité d’autres, mais on ne… pardon, je ne me sens pas d’affinité pour l’infini, en tout cas, hic et nunc (on devrait apprendre le latin, oui – je n’arrête pas de dire oui –  il y a quelques jours que je ne l’ai pas écrit).

J’ai donc envoyé trois contributions qui sont publiées.

1 – Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France publie ce matin dans Le Monde une tribune où il se déclare favorable à deux Etats, israélien et palestinien.

« L’imbroglio est tel qu’il n’y a pas d’autre issue que la reconnaissance par chacune des deux parties de sa coresponsabilité dans la permanence d’un conflit (dont doit être affirmée et reconnue la brutalité de l’origine) qui aboutit à cette émergence de deux extrémismes, israélien et palestinien, avec leur lot d’exactions et de crimes. Vu le degré de violence actuelle, ce n’est apparemment pas pour demain. Ce discours n’est possible que dans le cadre d’une acceptation par Israël des résolutions de l’ONU relatives à la colonisation sauvage de Cisjordanie (ce n’est toujours pas pour demain) et d’une solution qui relie la bande Gaza (une absurdité géopolitique) au reste du territoire palestinien. Je crains bien que ce soit un rêve. Pour les plus conscients des uns et des autres, un cauchemar. » 

2 – Dans certaines universités et à Science-Po, manifestations de protestation contre la situation à Gaza.

« Certains contributeurs oublient que la protestation n’est jamais, d’abord, un phénomène majoritaire. Faut-il rappeler la Résistance ? Faut-il rappeler encore que le discours protestataire dit toujours plus que l’objet qui le suscite et qu’il est d’abord celui de la jeunesse, j’entends de la jeunesse d’esprit. Autrement dit, la situation israélo-palestinienne est à la fois un problème en soi et un déclencheur de protestation contre ce que représente, là-bas et ici, à des degrés évidemment très différents,  la violence des rapports humains. Entre autres. »

3 – Une marche blanche est organisée à Châteauroux après la mort de Matisse.

« Une marche blanche n’est pas un acte politique mais un mouvement d’empathie. Ici, il s’agit d’un crime dont la justice dira le contexte et les responsabilités. Tant qu’elle ne s’est pas prononcée, le lier à l’immigration relève d’un choix politique [précision : l’auteur des coups de couteau est un adolescent d’origine afghane dont la mère est aussi mise en examen – ils sont en situation régulière] et dénote un instrumentalisation que refusent les premiers concernés, à savoir les parents de l’enfant tué. La moindre des choses est de respecter cette volonté. Libre à ceux qui veulent à tout prix en faire un problème politique d’organiser une autre manifestation. »

PS. Il paraît que le non répété du tout petit enfant à toutes les questions signifie une revendication d’existence. D’accord, j’ai dit quatre fois oui (voir plus haut), mais ça ne veut pas dire que j’aurais égaré mon âme d’enfant. Bien sûr que non !

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