La pluie a pour effet de réduire le nombre d’étals sur le marché. Soit dit en passant – vous remarquerez que l’expression est parfaitement adaptée au marché – le pluriel étals permet de ne pas confondre avec les étaux que l’on trouve très rarement sur les étals des marchés forains.
Comme il pleut, les clients/demandes ne se déplacent pas ou moins et les forains/offres sont donc moins nombreux, puisqu’il est avéré que les uns viennent pour acheter et les autres pour vendre. D’où, marché. Oui, bon, mais il n’est pas inutile de rappeler les essentiels.
A propos de pluie, j’ai laissé le narrateur d’ Un hiver en Bretagne sous les trombes d’eau à la sortie de la supérette, mais je rappelle aux âmes sensibles qui pourraient s’inquiéter, qu’il est très bien équipé, et tout et tout comme on dit pour ne pas avoir à allonger inutilement la phrase et aller ainsi directement à l’essentiel.
L’essentiel d’aujourd’hui, à part la pluie, c’est la journée de la femme.
J’ai lu dans mon quotidien une longue interview de la philosophe Camille Froidevaux-Metterie qui propose l’analyse d’une réalité désormais bien connue, entre autres : « Le corps féminin est donc au cœur du féminisme ; c’est le lieu par excellence de la domination masculine .(…) En prenant le contrôle de leur « nature » procréatrice [contraception, avortement], les femmes peuvent enfin investir le monde social et devenir des individus de droits à part entière. »
Réalité bien connue, du moins par ceux qui veulent la connaître, et qui se heurte forcément à des points de vue différents, non seulement masculins mais aussi féminins. Le féminisme a des voix et des voies différentes, ce qui est le signe de la limite du problème quand il est exclusivement considéré comme « féminin ».
J’ai donc envoyé cette contribution :
« Le droit de disposer de son corps n’a un sens libératoire que s’il devient le droit de disposer de sa vie, autrement dit, in fine, le droit de choisir le moment et les conditions de sa mort et – comme pour la naissance – l’aide appropriée. Ce qui implique que la mort soit reconnue comme un objet de savoir, donc d’enseignement. Si l’on considère que les rapports humains sont en grande partie déterminés par les stratégies de contournement (dont le machisme) de cette question d’autant plus angoissante qu’elle est déniée au motif qu’on ne saurait pas ce qu’est la mort, cette reconnaissance ne peut que contribuer à apaiser les relations humaines dont celle homme/femme. »
Une manière de rappeler que les hommes et les femmes appartiennent à la même espèce, humaine, caractérisée par un « commun » spécifique.