Ma dernière contribution au Monde suivie de deux réactions.
La loi qui a été conçue, écrite et votée dans un climat passionnel ne propose aucune problématique de l’immigration, mais des mesures conjoncturelles visant les immigrés. Ce qui la caractérise c’est, au-delà de ces mesures, la tonalité nouvelle du discours de distinction entre Français et étrangers, C’est un coin enfoncé dans « liberté égalité fraternité » et un renoncement à l’esprit qui y préside. Chacun sait que cette loi n’apporte aucune solution à la question migratoire actuelle, mais qu’elle est une réponse politicienne, dérisoire, aux symptômes de la pathologie collective dont le RN est le signe électoral. Elle valide ainsi l’idéologie de la « préférence nationale » dont personne ne sait quelles applications concrètes elle produira dans la vie ordinaire, ni à quelles autres décisions ultérieures elle servira de justification. De ce point de vue, la situation s’apparente à Munich.
1°Voilà ! Analyse lucide de cette déroute. Merci
2° 0 argument sur un quelconque des articles de la loi. Ce n’est pas parce que les bas du Front martèlent préférence nationale qu’elle existe dans le texte. Quant aux analystes politiques, genrée Duhamel de comptoir, qui permet les envolées lyriques genre nouveau Munich, et de se draper dans des postures de résistant, c’est sans intérêt.