Olga Kharlan

« La sabreuse est devenue, jeudi aux Mondiaux d’escrime, la première sportive ukrainienne à affronter une Russe, hors tennis, depuis le début du conflit. Mais elle a été disqualifiée pour avoir refusé de serrer la main de son adversaire après l’avoir battue. » (Le Monde – 28/07/2023)

Quelques contributions :

« Cette disqualification est une honte, mais le plus honorable aurait été de refuser la participation des russes. Les instances sportives sont corrompues ? »

« Dans le monde de la musique classique les artistes russes n’ont retrouvé ou conservé leur place sur les scènes occidentales que s’ils avaient explicitement désavoué l’invasion de l’Ukraine (d’où la disparition du pourtant génial chef Valéry Gherghiev). Le tweet où l’escrimeuse [russe] fait le V de la victoire [avec un soldat russe] ne semble pas démontrer cette volonté. Elle n’aurait simplement pas dû être autorisée à participer à cette compétition. Ce sont les règles appliquées par les instances sportives qu’il faut changer et faire appliquer. »

« Apparemment tout le monde approuve l’attitude de cette sportive envers les sportifs russes mais il y a nettement moins de monde pour approuver le même comportement envers les sportifs israéliens. C’est incohérent. La situation est encore plus tordue dans le cas israélien puisque la présence des équipes israéliennes est imposée dans les compétitions européennes alors même que le territoire israélien n’est pas en Europe (imposer leur présence est donc un cas flagrant d’importation du conflit israélien en Europe). »

« J’aime bien vos suggestions à tous : Le règlement est mal fait puisque l’athlète Ukrainienne est sanctionnée…Alors on doit le changer. En gros quand la règle ne me convient plus, je décide de la changer. Cela me fait penser aux pratiques des pays dictatoriaux, sauf que nous contributeurs s’érigent en grands démocrates. »

La mienne :

Le 16/10/1968, aux J.O. de Mexico, Tommie Smith et John Carlos, deux athlètes noirs de l’équipe des USA, lèvent un poing ganté de noir sur le podium du 200m que le premier a remporté, pour protester contre le racisme dans leur pays. Ils seront exclus. Une problématique est celle du rapport de l’individu avec le règlement qu’il a accepté en participant à la compétition, autrement dit, le droit à la désobéissance et à la protestation. Une autre est celle du rapport du sport de compétition et de son organisation avec la vie politique, autrement dit la question de la pertinence du « hors sol » dont ils se réclament. Une troisième est celle de la compétition, notamment « patriotique », drapeaux en tête, autrement dit la question du sens de cette conception de la pratique sportive du point de vue des relations entre individus et peuples.     

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