Sous le titre « La moitié des nouveaux médicaments mis sur le marché n’ont pas de valeur thérapeutique ajoutée » Le Monde (21/07/202) publie un article sur cette question dont cet extrait : « Une étude publiée le 5 juillet dans le British Medical Journal révèle que moins de la moitié des médicaments approuvés par les autorités européenne et américaine entre 2011 et 2020 ont une valeur ajoutée substantielle pour leur première indication thérapeutique – maladie ou symptômes pour lesquels ils sont développés – par rapport aux produits déjà existants. »
Quelques contributions :
« La valeur ajoutée est surtout au niveau des bénéfices financiers (il faut dorloter les actionnaires) ! »
« Médicaments n’ayant pas de valeurs ajoutées thérapeutiques mais ayant probablement de fortes valeurs ajoutées financières, ou alors big pharma n’est plus ce qu’il était ! »
« Puisque c’est le secteur privé qui fabrique les médicaments il faut bien qu’il vive et ces nouveaux médicaments permettent de satisfaire les actionnaires en attendant mieux.
Par ailleurs ces nouveaux anti-cancéreux sont un espoir pour les malades et l’espoir est essentiel dans ce type de maladie.On peut aussi se poser la question d’une industrie publique européenne du médicament… Ça permettrait d’éviter ces dérives mais est-ce que cela changerait les choses en ce qui concerne la recherche sur le cancer ? Je suppose que les avancées sont faites dans les instituts qui fournit ensuite les informations à l’industrie soit directement sur contrat soit via la littérature scientifique. »
Ma contribution :
« La problématique n’est pas celle du profit des laboratoires qui est cohérent avec le système – comme toute entreprise – mais celle du système lui-même. Il est aussi absurde de supposer que les chercheurs – comme les médecins – ne sont intéressés que par le profit que de faire comme si le système n’avait pas d’incidence sur ce qui détermine leurs choix et leurs comportements. Ils ne sont pas différents de nous dans le rapport que nous construisons avec « l’objet » (ce qui n’est pas le sujet) dans le cadre de l’équation capitaliste de contournement : être = avoir + . Ce qui nous différencie les uns des autres est de l’ordre de l’éthique, à savoir la qualité du discours critique que nous construisons quant à ce rapport à l’objet. »