Dungloe

C’est le nom d’une petite ville d’un millier d’habitants située dans le Donegal, un comté du nord-ouest de l’Irlande. Une des caractéristiques de la région, est que tout est indiqué en gaélique, une langue qui ne ressemble ni aux langues romanes ni à l’anglais, ni à quelque langue que ce soit sinon au gaélique. Sur le panneau d’entrée de la localité est inscrit An lochàn Liath (l’accent sur le a est aigu mais mon clavier qui ignore le gaélique ne veut rien savoir). D’après mes recherches, l’expression pourrait signifier « la pierre grise », ce que confirmerait le dun anglais de Dungloe qui indique une couleur gris-brun, gloe étant, peut-être, le nom d’un château dont je vous laisse deviner la couleur des pierres.

Si vous vous arrêtez dans un pub villageois où se trouvent des Irlandais, je veux dire des hommes irlandais, accoudés au bar, qui boivent une pinte de bière brune par personne en parlant fort, c’est très simple, vous ne comprenez rien, ce qui est bien dommage parce qu’ils rient aussi, et très fort. Comme ils vous ont salué quand vous êtes entré et avec des regards sympathiques, vous en déduisez que leur rire concerne autre chose que vous ne saurez jamais.

Vous vous arrêtez un instant sur le bas-côté d’une toute petite route pour consulter la carte et repérer son numéro, une voiture vient stopper à côté de la vôtre dont la plaque d’immatriculation indique que vous êtes français, vous voyez une dame qui vous fait signe, vous baissez la vitre et vous l’entendez vous dire – en anglais – qu’elle habite dans la région et vous demander si vous avez besoin d’aide.

Comme je ne suis pas coupé du monde d’où je viens, je lis dans mon journal numérique qu’il y fait chaud, même très chaud et qu’il y a des pénuries d’eau.

Ici, la température atteint péniblement les 17°, l’eau coule partout et en abondance, les gazons et les prairies sont verts.

Je sais bien que je ne suis pas au paradis. Je ne fais que passer et dans une toute petite partie d’un pays confronté à des problèmes spécifiques.  

Toutes choses égales, le dépaysement par le gaélique, l’exubérance de la pinte et des voix, la gentillesse des personnes, la fraîcheur et l’eau en sont peut-être un aperçu.

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